mardi 21 août 2007

perturbation... démocratique

L'actualité est effarante, où que l'on regarde. Et nous ne sommes pas les plus à plaindre, dans notre climat tempéré, car ce n'est tout de même pas le premier "été pourri" (une pensée quand même pour les plus noyés d'entre nous).
Nous savions bien que le réchauffement climatique était en marche, mais les millions de victimes qui commencent déjà d'en souffrir gravement à travers la planète, devraient nous pousser à faire réfléchir nos politiques. Heureusement Ségolène Royal a bien rappelé dès sa pré-rentrée que pour elle, avec ses experts, les questions écologiques seront au premier plan.

Mais les perturbations sont ailleurs aussi. On a vu hier, dès un autre retour pas vraiment subreptice, que l'on est déjà en "flux tendu" : à bas les intermédiaires, et les procédures habituelles !
La Justice ? c'est le plaignant qui rencontre directement le sommet politique de la République, et le Président qui devient tout à la fois : procureur, avocat général, assistant psychologique - et bien sûr médecin-légiste, expert en criminologie, en pédiatrie, en psychiatrie, en sexologie. Le même jour il est déjà législateur, ayant son projet de loi, décidé comme un grand. Sur un choix lourd, qui mérite plus de réflexion de la société qu'une impulsion d'humeur personnelle.

C'est aussi la politique du ventilateur, recyclé cette année faute de canicule. Chassez ces nuages que Je ne saurais voir : l'effet de serre (quand Je fais, en quelques jours, plusieurs navettes aériennes à travers l'Atlantique), les millions d'humains encore plus misérables dans les tornades et la boue (quand Je reviens, plus bronzé, faire la leçon à un peuple allégé de quelques expulsés dans la honte), la situation financière désastreuse de Mon pays (quand on fait valser des fortunes pour M'inviter, quand J'ai contribué depuis 5 ans au désastre, quand Je procrastine toujours plus les solutions).
Les nuages évacués par le ventilateur permettent de fermer les yeux sur ce qui fâche. De préconiser des mesures douteuses, quand tous les témoins crient à la misère de la Justice, de ses personnels, de ses bâtiments (au fait, où il est Bédier ? dans les prisons qu'il a construites ?), du manque de médecins et de psychiatres malgré déjà 22 % de condamnés pour crimes sexuels ! Où va-t-on les mettre, en perpétuité ?

La Justice n'a-t-elle pas pour principe d'éloigner l'idée de vengeance ? la victime (ou ses ayant-droits) n'a-t-elle plus le droit d'être protégée ? ceux qui l'aiment et souffrent de sa douleur doivent-ils se montrer au perron de l'Élysée ? L'anonymat des enfants était pourtant un principe...

On n'en finirait plus d'énumérer les atteintes à nos principes républicains, et à la simple humanité.
Une blogueuse au verbe vigoureux a déballé sa juste et saine colère, ce matin. Allons donc lire PaleBluEyes.

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