Les frontières intérieures de l'Union européenne sont tombées cette nuit, à zéro heure, avec l'application des accords de Schengen : pour environ 400 millions de citoyens de l'union, plus besoin de passeport pour aller de l'Allemagne à la Pologne, de la Finlande à l'Estonie. Cette date est un événement extraordinaire pour les pays qui, il y a encore moins de 20 ans, se trouvaient coupés de nous par un rideau de fer. Il est d'ailleurs dommage que la France n'ait pas fêté cette nouvelle liberté de circuler - pas plus que le gouvernement Raffarin n'avait su célébrer et accueillir les derniers états membres le 1er mai 2004
Hier, après une visite décontractée (dite "laïcité positive") au pape qui l'a fait "chanoine honoraire" (c'est plus sérieux qu'une promenade à Disney), M. Sarkozy avait convaincu ses nouveaux "amis" européens de gauche, Prodi et Zapatero de lancer un Appel à l'Union méditerranéenne, par delà la mer qui nous baigne. Encore une initiative hardie, au risque de fâcher son amie de droite encore présidente de l'Union, Angela Merkel...
Mais l'Europe, la Méditerranée, voilà une double occasion de saluer une femme remarquable, Micheline Galabert-Augé, qui - après une vie professionnelle active - a œuvré pour l'Europe, pour les femmes, et dans le pluralisme le plus respectueux, jusqu'à son dernier souffle, le 6 novembre dernier. Fondatrice et présidente honoraire de l'AFEM (Association des femmes de l'Europe méridionale), elle n'aura malheureusement pas vu l'aboutissement favorable de son long combat pour la Charte des droits fondamentaux, au sein de la Convention qui prépara le projet de Traité établissant une Constitution pour l'Europe, non ratifié. Elle avait aussi dirigé le Bureau de l'OIT en France pendant près de 10 ans (de 1979 à 1989).
Mieux que du chagrin, Fanchon préfère exprimer son admiration et son amitié, en rapportant ici le dernier article de Micheline, écrit la veille de sa mort.
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