"une femme à poigne"

Et ça commence ! elle a été à peine désignée, pendant notre nuit, que les qualificatifs sont lancés....

En Israël, Tzipi Livni (ציפי לבני) vient d'être élue, de peu, par son parti le Kadima. À 50 ans, elle est avocate d'affaires et réputée pour son intelligence, mais aussi son intégrité : qualité appréciable alors qu'elle pourrait remplacer Ehoud Olmert, lourdement soupçonné de corruption.

D'accord, il ne suffit pas d'être honnête : on serait nombreux-ses à pouvoir être Premier-e ministre...

Mais l'historien Eli Barnavi vient déclarer narquoisement ses doutes sur la capacité de la dame à préserver la sécurité du pays. Avoir appartenu au Mossad (eh oui !), ça n'apporte rien ? Et pour bien illustrer son propos il pense qu'elle "conviendrait mieux aux Pays-Bas ou au Luxembourg." C'est une injure ?

On comprend que l'ancien ambassadeur d'Israël en France ait peu d'illusions sur les capacités des politiques de son pays : les précédents premiers ministres n'ont pas tout réussi, et la paix rêvée par beaucoup n'est pas encore la grande lumière qui changera le monde. Mais il n'a pas émis de jugement sévère contre le sortant, qui a un bilan ; et il peut juger cette femme avant même qu'elle ne soit nommée.

Première femme première ministre depuis Golda Meir, T.Livni ? ce n'est pas encore acquis, car elle doit se créer une majorité par la négociation, avant d'être désignée par le président de la République.

Critique émise largement : elle manque d'expérience. Ça en rappelle, des souvenirs ! Angela Merkel en 2005. La situation était comparable, avec la succession de Gerhard Schröder : elle est devenue Chancelière fédérale d'Allemagne après des semaines de négociations pour former une coalition gauche-droite. Sans rappeler quelques grivoiseries à l'auvergnate, et malgré ses compétences intellectuelles reconnues, que n'a-t-on entendu sur son inexpérience internationale, aussitôt démentie !

Elle a si bien participé aux rencontres entre chefs d'États qu'on a pu savoir aussi, plus tard, son exaspération aux papouilleries aussi "amicales" que grossières de notre bi-président. (Il ne faut pas de l'autorité, pour ça ?)


Et Ségolène Royal, pendant sa campagne.

Au moins sa rencontre avec Tzipi, alors ministre des Affaires étrangères, leur a donné à chacune un contact international ! Gauche-droite ? eh oui : le PS français n'est pas encore arrivé à imposer la gauche dans les autres pays...
Mais il parait qu'elle est passée de droite au centre.

Bonne chance, madame !
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18 septembre 2008 - 13:08

Communiqué de Ségolène Royal sur l'élection de Tzipi Livni aux primaires de Kadima
"Ségolène Royal félicite Tzipi Livni, qu'elle a rencontrée à plusieurs reprises, pour sa victoire à la primaire de son parti.
Elle lui souhaite beaucoup de courage et de détermination pour relever tous les défis qui vont se présenter.
Tzipi Livni est un modèle pour toutes les femmes politiques."

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