mercredi 1 octobre 2008

Papys au Sénat

Grande fête aujourd'hui pour un sénateur-maire : à 83 ans, le doyen du Sénat préside la séance lors de laquelle le vrai président sera élu. Il avait dit que : "au moins je pourrai dire ce que je veux" et l'on dirait qu'il a tenu parole !

Tandis que les chaînes TV donnent la séance habituelle de Questions pour un champion - euh au gouvernement, Internet permet de regarder Public Sénat (alors que le tour d'antenne est à La Chaîne parlementaire). À voir les hochements de tête de David Assouline, de Catherine Tasca, les sénateurs et sénatrices de gauche ont dépassé le stade de l'accablement : entre truismes "politiques" et interjections de titi parisien, le sénateur retrouve les accents du Café de Commerce de son défunt père Marcel, et... mieux vaut en rire.

Sauf que le sénateur-maire cumule allègrement les mandats, à lui tout seul et en famille. Le voir jubiler dans un bureau doré avant son entrée dans l'hémicycle prouve que l'argent ne suffit pas au bonheur : un milliardaire a besoin de plus encore, du pouvoir de la République. Et aujourd'hui, au moins de l'apparence de ce pouvoir.

Du côté de la Cour des Comptes, on ne doit ni sourire ni jubiler : voir siéger là un "client" tenu à l'œil pour sa "gestion" municipale à Corbeil-Essonnes !...

(deux mâles chasseurs de la forêt de Rambouillet)

Allez, gamin, profites-en, ce sera bientôt fini : d'ici peu tes collègues auront donné leur vote en majorité à Gérard Larcher (UMP) ou Jean-Paul Bel (PS). Après le retrait d'A. Lambert puis de Michel Mercier, il n'y a plus qu'un candidat de droite : d'ici la fin d'après-midi, les paris sont ouverts.
Le suspense est insoutenable.

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