dimanche 19 avril 2009

sale p*ute !

Bon ça suffit, fanchon a été négligente. Voilà 3 semaines qu'elle a évoqué l'immonde "chanson" d'un vaurien, puis parlé d'autre chose : la réprobation paraissant unanime, ce modeste blog ne faisait pas le poids pour soulever l'opinion ; et on pouvait se satisfaire des nombreuses voix qui se sont élevées pour dénoncer le barbare.

Faut-il empêcher le fautif O. de poursuivre sa carrière pour faute grave ? Ceux qui le contestent oublient que, pour être pardonné, il faut se repentir et être sanctionné. C'est loin d'être le cas ici.

D'abord la dénonciation n'est pas unanime : il se trouve encore des défenseurs qui plaident l'adultère comme excuse, l'égarement d'un moment (l'état de l'humeur plutôt vindicative !), le conformisme féministe qui s'acharne...

Inutile de rap(!)peler ici tout ce qui a été fort bien écrit par les Chiennes de garde, avec réponses adaptées :

et surtout les fines analyses de la vigilante Olympe :


qui sait, elle, où donner de la tête. Elle récapitule fort bien les différentes réactions sur ce sujet, qu'elle-même semblait aussi vouloir traiter avec les pincettes qu'il mérite.

Hélas, le sujet s'impose d'autant plus qu'il y a des réactions inadmissibles.
Et qui prouvent bien que nous sommes en pleine actualité : la régression.

Ceux-là même, qui prônent le "respect" et la lutte contre la violence, n'y voient pas si grand mal quand il s'agit des femmes. Et l'on retrouve avec amertume tous les regrets de l'époque où il a fallu changer les lois pour réprimer les injures homophobes : le sexisme n'a pas eu le même poids que le racisme. C'est le mouvement perpétuel des vieux soubresauts machos, même chez ceux qui prétendent que leur cerveau domine gaillardement leurs organes les plus intimes. Y compris des journalistes !

Saluons donc en particulier les hommes de la "gauche responsable" qui ont compris et ne veulent pas lâcher le dossier.

Car de toute évidence, il y a eu dénonciation des faits, et réponse - en particulier de la mieux placée car elle était la fauteuse de trouble à qui s'adressait le poète en mauvaise herbe : la rappeuse Pitbulle, qui a trouvé les mots.

Exemple court : celui du Rap acrostiche, de BulleDogue

O
n nous crache «sale pute» et puis sérénité,
R
igolade, tolérance, deuxième, troisième degré...
E
t il se trouve que nous, on en a plein le dos !
L
iberté sélective et tribune aux machos...
S
e foutre de notre gueule et avec nos impôts
A
peut-être fonctionné, maintenant ça va cesser !
N
ous sommes remontées et on a des idées...

Reste les dernières étapes qui permettraient ensuite le pardon :

Le repentir ? là cela semble bien raté, à en juger par cette dernière parution du même auteur :
J'suis pour de vrai de vrai, j'dis c'que j'pense, j'pense c'que j'dis / Tout ce que j'écris c'est du premier degré, hé ! / (...) Les féministes me persécutent, me prennent pour Belzebuth / Comme si c'était d'ma faute si les meufs c'est des putes / Elles ont qu'à arrêter d'se faire péter l'uc / Et m'dire merci parce que l'les éduque, j'leur apprend des vrais trucs / Des fois j'sais plus si j'suis misogyne ou si c'est ironique / j'serai peut-être fixé quand j'arrêterais d'écrire des textes où j'frappe ma p'tite copine

Et ceux qui le connaissent ne lui trouvent aucune excuse dans son milieu d'origine ou une pauvre éducation.
La sanction, ce serait pour O. l'interdiction de se produire sur des scènes - surtout subventionnées par nos impôts. Voilà ce qui est demandé un peu partout à travers la France.

N'oublions pas que ce genre de comportement - grave - ne reste pas isolé. Il ne s'agit plus seulement de "stéréotypes" ou "clichés sexistes". On voit sur les sites et blogs qu'il y a toujours des commentateurs pour montrer que leur conviction est ainsi renforcée. Plus les effets de buzz, et la mayonnaise continue de monter.

La preuve ? un élu local (de gauche), inspiré, qui vient de traiter publiquement une de ses collègues de... "sale pute". Fanchon enquête...

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