8 juillet 2009 : date historique

On dirait que le Sénat de notre République se dévergonde !

Ce mercredi matin, à l'occasion de la réunion de la commission des Affaires sociales, c'est une femme qui a été élue présidente. Et encore plus fort, le Bureau de la commission est paritaire : 8 femmes - 7 hommes...

Fanchon soupçonne que la nouvelle présidente n'est pas pour rien dans la composition du nouveau bureau. Co-fondatrice du réseau Elles aussi en 1992, elle n'a jamais caché sa volonté de faire avancer la parité ! Et elle donne ainsi la preuve que les femmes doivent garder leur ténacité pour permettre d'atteindre un objectif.

Muguette DINI, sénatrice (UC)
du Rhône depuis 2004

L'événement est historique, ainsi salué, aussitôt, par Michèle André (présidente socialiste de la Délégation sénatoriale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes), dans un communiqué :


une femme accède pour la première fois sous la Ve République à la présidence d'une des commissions permanentes du Sénat

Mme Michèle André (soc., Puy-de-Dôme), présidente de la Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, tient à saluer la décision de la commission des affaires sociales du Sénat qui vient, à une très large majorité, de porter à sa présidence Mme Muguette Dini (UC, Rhône).

Cette élection vient récompenser un parcours politique marqué par un intérêt constant pour les questions sociales et par un engagement de longue date en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes : membre fondatrice de l'association Elles Aussi qui milite pour la parité dans les instances élues, Mme Muguette Dini est également, depuis son élection au Sénat en 2004, membre de la Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes.

L'élection pour la première fois dans l'histoire de la Ve République d'une femme à la tête d'une des commissions permanentes du Sénat marque une nouvelle étape dans l'accession des femmes à des postes de responsabilité au sein d'une assemblée parlementaire qui, depuis son dernier renouvellement en 2008, compte 22 % de femmes.

L'amusant est que le Sénat est historiquement l'assemblée qui a le plus freiné la promotion des femmes en politique : on se rappelle ses longues... hésitations sur le droit de vote.
Depuis la loi parité de 2000, il s'est nettement féminisé (grâce au scrutin proportionnel) et compte dans ses rangs des sénatrices ouvertement féministes. On voit donc des résultats déjà spectaculaires.

Ce communiqué est aussi la preuve de la solidarité d'action de ces sénatrices, par delà les frontières politiques. Exemplaire.

Le jour où la moitié des sénateurs seront des sénatrices, et quand les commissions auront 4 présidentes sur 8, un autre grand pas aura été fait.

En attendant, apprécions ce petit pas qui pourrait donner des idées à l'Assemblée nationale ?

(message personnel de fanchon : bravo, Muguette !)

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