Communiqué de presse de Demain la parité :
La légion d’honneur, miroir de la société française ?
Pour la sixième fois, depuis janvier 2008 la promotion de la Légion d’honneur est paritaire.
La parité est désormais en train d’entrer dans les mœurs politiques, tout au moins dans les promotions & nominations des Ordres Nationaux, puisqu'il reste encore beaucoup à faire en matière de représentation des femmes dans les institutions de la République et les instances dirigeantes des entreprises.
Mais il ne faudrait pas pour autant que l’objectif paritaire se réduise « à faire du chiffre », c'est-à-dire à sélectionner des femmes selon des critères qui ne sont pas ceux de la seule compétence, (comme c’est déjà le cas pour nombre de nominations d’hommes, quoi qu’on dise) afin d’atteindre la parité. Le réservoir de femmes capables, resté longtemps inexploité, est suffisamment fourni pour que l’objectif de 50% soit atteint en choisissant les femmes les plus qualifiées.
Le réseau Demain la parité regrette ainsi que les gens de terrain et les minorités soient si peu nommés dans les Ordres Nationaux. La France ne se réduit pas à la Fonction publique.
L'application de la parité doit au contraire être l’occasion d’une vraie « rupture », d’une vision nouvelle de la société, d’une vision égalitaire qui reconnaisse les mérites de chacune et de chacun dans la République, notamment en trouvant les talents cachés de la société civile, sans qu’il soit besoin de faire appel aux amitiés politiques trop souvent évoquées. Pourquoi a-t-il, par exemple, fallu attendre si longtemps pour décorer la doctoresse de Babeche, nommée chevalière dans cette promotion du 14 juillet et qui a opéré bénévolement plus de 50 enfants victimes de Tchernobyl ? Rappelons que Tchernobyl, c’était il y a 20 ans... Personne jusqu'à maintenant n’avait pensé à proposer sa candidature !
Pour que la Légion d’Honneur soit un vrai miroir de la société française, il faudra récompenser ces femmes et ces hommes « obscurs » qui répondent aux critères d’attribution de cette reconnaissance républicaine. Et elles/ils sont nombreux : encore faut-il avoir la volonté de les proposer.
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