dimanche 20 juin 2010

les petits Nicolas

L'actualité offre mille visages dont bien peu se retrouvent à la une. Pour la France, sa vitrine internationale reflète misérablement une "trahison de vestiaire" et une grande complaisance pour ce qui n'est qu'un jeu, perverti par l'argent.

Mais pour les Français-e-s, c'est le manque d'argent qui est le grand sujet. Utilisée comme prétexte pour augmenter les injustices, la crise économique n'en finit pas de peser sur le chômage, sur le niveau de vie des ménages, sur l'avenir des retraité-e-s - et donc en tout sur la vie quotidienne des femmes.

(Fanchon n'étant pas professionnelle de l'information, ce blog n'a pas la prétention d'analyser et commenter tous les domaines de l'actualité ; il y faudrait d'ailleurs plus de temps, parmi d'autres activités.)

Comme il n'est pas possible d'ignorer cette vingtaine de jeunes hommes, payés à prix d'or pour faire semblant d'aimer jouer au ballon - même quand le désir leur en a passé -, disons juste qu'on se foot qu'ils gagnent ou perdent. Il faudrait seulement arrêter de brandir le drapeau tricolore pour cacher les millions d'euros ainsi gaspillés : c'est aussi tout un système "sportif", "fédéral" ou médiatique , où les femmes n'ont pas de place.

Il faudrait aussi ranger le drapeau qui cautionne des comportements dont tous les jeunes sont témoins : au même âge on a souvent du mal à trouver du travail, à vivre d'un salaire pas toujours assuré, à faire des projets de vie - ce que le petit Nicolas A. a dû complètement oublier depuis Trappes.

Mais un autre Nicolas n'a pas à s'en plaindre. Et il ne sauve pas non plus l'image de son pays : on reste sidérée de le voir commenter cette Affaire depuis Moscou, sous le regard mi-impassible mi-narquois de son collègue russe.


Tout cela est pain bénit pour faire oublier ce qui nous préoccupe vraiment : l'exercice actuel du pouvoir dans notre démocratie (sans même avoir consulté Medvedev)....

- Imposer des réformes autoritaires n'entraîne qu'inquiétude et résistance, au point d'espérer que la Coupe du monde empêchera la mobilisation contre le projet des retraites.

- la réforme des collectivités territoriales a été menée au forceps, votée par le seul parti du président, mais amputée d'un détail : le mode de scrutin, qui a fait réagir les femmss. Et mené au désordre institutionnel dans la "majorité" décentrée...

- défendre aveuglément le "gagner plus" entraîne des guéguerres entre parlementaires retraité-e-s ou pas-encore-retraités, mais ministres ou chargé-e-s de missions.

- jouer d'influence sur les médias en recherche de capitaux réveille de grandes inquiétudes sur la liberté d'information et d'expression dans notre pays.

Voilà, parmi d'autres sujets graves, quatre exemples seulement qui devraient trouver du temps et de l'espace dans les médias, pour nous faire réfléchir tou-te-s ensemble.

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