mercredi 16 mars 2011

idées de femmes en politique

C'était le 7 mars, à Paris. Lors d'une des Universités populaires participatives qu'elle organise régulièrement à travers la France avec son association Désirs d'avenir, Ségolène Royal a résumé les mesures qu'elle compte mettre en place en 2012 :

- pacte de confiance avec les jeunes,
- interdiction des licenciements boursiers, remboursement des aides publiques par les entreprises qui délocalisent alors qu’elles font du profit, ou qui licencient alors qu’elles font des bénéfices,
- mise en place de la Sécurité sociale professionnelle,
- service public de la formation professionnelle,
- création d’une banque publique d’investissement pour les PME,
- interventionnisme de l’Etat face à un marché défaillant pour une meilleure répartition tout au long de la filière des profits entre grands donneurs d’ordre (entreprises du CAC 40) et sous-traitants,
- attribution à l’éducation de moyens suffisants pour que l’égalité des chances ne soit pas un vain mot,
- réduction de l’injuste écart d’espérance de vie entre catégories socioprofessionnelles de Français,
- et traitement de la question de la démocratie qui est très directement liée à celle du contenu du travail – « tous ceux qui aujourd’hui ne peuvent pas s’exprimer, tous ceux qui sont sans voix ont besoin de nous, et par notre courage, donnons-leur confiance. Pour qu’ils sachent que bientôt ils n’auront plus à subir, ils n’auront plus à se taire ».

Et Ségolène Royal de conclure par une citation de François Desriaux : « Les Français, en effet, si nous sommes à la hauteur de ce qu’ils attendent de nous, les Français n’auront plus de raison d’avoir ni peur, ni honte. »


Tous ces thèmes, elle les a proposés, exposés, soumis au débat depuis sa première campagne présidentielle, et bien sûr actualisés.
Ils ne sont donc pas secrets, même s'il est toujours de bon ton de répéter que "la madone du Poitou", la "reine du chabichou" est une cervelle creuse sans aucune idée.
Ses propositions ne sont d'ailleurs sûrement pas stupides puisqu'elles ont régulièrement "inspiré" d'autres personnalités et partis politiques dans leurs programmes ; mais on n'a jamais cité ses sources. (Peut-être que fanchon de temps en temps va répertorier ce musée de la contrefaçon...)

Pour la banque publique d'investissement au soutien des PME, S. Royal a donné le ton en pleine crise bancaire, quand les banques se sont fait largement renflouer et en ont bien profité depuis : son discours de Parempuyre en octobre 2008 en fait foi (en même temps qu'une interview au Nouvel Obs).

Pourquoi y revenir aujourd'hui ? L'ancienne candidate PS n'a jamais cessé d'en parler depuis, mais elle n'est pas la seule. Ce matin, stupeur sur LCP (video) : Yves Jego ancien ministre UMP (Parti radical), souhaite une banque publique pour soutenir les PME.
Il a dû trouver ça tout seul...

Voilà la vie politique française. Les femmes doivent faire leur apprentissage, mais on leur pique leurs idées. Les hommes sont sérieux, eux, quand ils gouvernent quasiment seuls le monde.

Il suffit de voir l'état de la planète. Comment faire pire qu'en ce moment ? Emelire le croque très bien ! on copie ? oui... merci Emelire (et allez la voir)
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