jeudi 15 septembre 2011

politique et communication

Quatre informations au menu des bulletins du matin, ce jeudi 15 septembre, dans cet ordre :
- visite surprise - et express - du chef de l'État en Libye
- premier débat entre les candidats aux Primaires socialistes
- première prise de parole de DSK
- la crise de la Grèce et de l'euro.

Trois sur quatre de ces informations sont politiques, et quels qu'ils soient, les observateurs objectifs font la même remarque :
La surprise du voyage de Nicolas Sarkozy vient de la date choisie, annoncée la veille : bien sûr il est justifié, et renforcé par l'accompagnement du Premier ministre britannique. C'est dans la logique du choix politique d'envoyer l'armée au secours des Libyens pour la liberté et contre le dictateur Kadhafi.
Mais on ne peut s'empêcher de rire du moment choisi : il fallait faire un coup, la veille, pour prendre une place dans l'actualité, alors que les médias allaient parler du débat télévisé entre les candidats aux Primaires citoyennes... Écran de fumée, présidence de l'instant, à courte vue, sans laisser les gens réfléchir. Et tant pis pour Mme Carrère-Gée, et pour l'emploi !

Le débat sur France 2 ce soir est une innovation démocratique en tout. Première élection ouverte à tous les Français pour désigner le ou la candidate que soutiendra le Parti socialiste en 2012, pour succéder au président actuel. Première campagne électorale s'adressant à tous les Français avant la campagne officielle d'avril 2012. Premier débat officiel et télévisé, permettant de mieux connaître les six candidats, puis de les voir confronter leurs idées.
Dans le tiers de temps consacré au débat final, 3 minutes seront accordées à chaque candidat-e pour développer un thème de son choix, qui n'aura pas été abordé dans les questions. L'ensemble devrait donc être moins compassé que les exercices de 2006, assez ennuyeux dans nos souvenirs.

Débat de tous les écueils possibles : cinq membres du PS et le candidat d'un parti ami, le PRG. Il s'agit donc d'en choisir un-e seul-e, sans que leurs arguments personnels risquent de porter préjudice à celui ou celle qui représentera la gauche, en face d'un candidat de droite.


 Ils devront se distinguer par la seule mise en valeur de leur qualité politique, de leur parcours et de leur expérience, du choix de leurs priorités, dans ce que le PS a choisi comme programme de changement : ces priorités seront donc choisies par les électeurs en même temps qu'ils voteront pour l'un-e ou l'autre. L'objectif est de choisir un-e Président-e de la République.
Les deux débats qui suivront (28 septembre, 5 octobre) approfondiront les sujets.
Dès ce soir sur la Chaîne parlementaire, on pourra suivre les premières analyses et commentaires après  22h30 (ou 23h ?).

Selon que nos concitoyen-ne-s auront compris qu'ils peuvent aller voter le 9 et le 16 octobre (et ), on verra s'ils s'intéressent au débat qui leur est proposé sur France 2 à 20h35.
Mais on connaît leur intérêt naturel (culturel) pour la politique, qui ne sera pas parasité par des démarches de communication.

Car la 3e "information" matutinale a été lancée contre le service public, par le concurrent TF1 qui s'est fait de la pub en annonçant que Claire Chazal accueillerait DSK dimanche soir dans son JT WE. Les téléspectateurs, gavés, sursaturés d"infos" et d'images états-uniennes et vosgiennes depuis le 13 mai, seront-ils (et surtout elles) très avides d'avoir le son ? Mais TF1 aura bien essayé...

Enfin, il y a  la crise, et la Grèce ; mais les candidats en parleront utilement ce soir.
Et ce sera de la politique, pas de la com - ce qu'est l'alibi pour ne pas parler d'échec monstrueux.
Fanchon suivra le débat, bien sûr : son choix est fait depuis longtemps, visible sur ce blog, et n'a pas varié à l'épreuve du temps et de la réflexion. Mais l'esprit critique doit toujours s'exercer ; on verra ce soir.

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