mercredi 16 avril 2014

Michel, Philippe, Alain, Patrick et pas beaucoup d'autres prénoms

Pour établir les statistiques de la parité après les municipales de 2014, il faut utiliser les données recueillies par le ministère de l'Intérieur : c'est au moment du dépôt des candidatures que chaque liste remet les formulaires Cerfa, détaillant les caractéristiques personnelles et socio-professionnelles de chacun-e.
Le moment du dépôt en préfecture est d'ailleurs décisif : la tête de liste peut se voir refuser son enregistrement si l'alternance femme-homme (mais plus souvent homme-femme) n'est pas respectée ; même mauvaise surprise au moment du dépôt du bulletin de vote si par étourderie deux lignes ont été interverties : il faudra retourner à l'imprimerie. Cette année la loi s'appliquait aux communes d'au moins 1000 habitants ; elle a donc permis l'élection de 40 % de femmes (seulement 34,8 % en 2008, 20 % en 1995). Si un article du Monde constate une forme d'échec, fanchon la parité - habituée aux mauvais résultats d'antan - note quand même la progression légère des résultats, depuis le début des années 1990, quand on ne savait même pas si les candidats et élus était des hommes ou des femmes (rares)...


Anecdotiques, les prénoms des élus ? il révèle pourtant une donnée explicite : Michel, Philippe, Alain, Christian, Patrick et - à la limite du doute (mais non !) Dominique - ce sont des hommes !
Et si l'on croise ces prénoms avec des données démographiques, la représentation de notre population est vite faite pour ces élus : ces 5 seuls prénoms sont portés par des hommes âgés de 51 à 65 ans, le pic de leur naissance étant pour la plupart les années 1950. Belle jeunesse !

Heureusement la diversité culturelle est apportée par nos Outre-mers, avec même - ô miracle - deux prénoms de femmes : Nicole (Wallis-&-Futuma) et Fatima (Mayotte), les seuls de l'ensemble national.

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