
Un centenaire achevé, une centenaire est partie. C'est Le Figaro qui l'annonce aujourd'hui, de la part de sa famille : Marcelle Devaud nous a quittées. et dans la plus grande discrétion. Après tout, c'est de son vivant qu'elle avait eu une cérémonie, en janvier 2008 : il vaut mieux pouvoir entendre les compliments, même si ceux-là étaient bien tardifs.
Impossible de dire si Marcelle soutenait Ségolène. Mais peu importe : ce n'était pas une femme de gauche, mais une féministe universelle. Sa longue action pour les femmes a permis qu'un jour Ségolène Royal puisse être candidate.
Elle avait été en France la première vice-présidente du Conseil de la République (nom du Sénat sous la IVe). Son action s'est exercée en France, mais aussi en Europe, et au niveau international. Elle a soutenu les associations féministes tant qu'elle l'a pu, jusqu'au bout, exerçant son exceptionnelle mémoire pour des discours quand elle ne pouvait plus lire : elle continuait de soutenir les plus jeunes, démocrates quel que fût leur bord politique.
Une grande dame, comme toutes les vraies féministes finalement - quoi que certains s'imaginent.... Prouvant que le pouvoir politique au plus haut niveau n'a pas besoin de simagrées. Il faut l'avoir vue, à déjà 90 ans, arriver en retard à une réunion ("j'ai attendu une demi-heure le bus"), et se posant discrètement sur le coin d'une table, au fond de la salle pleine, faute de chaise libre, "pour ne pas déranger". Ce jour-là elle venait à l'invitation du réseau Elles aussi, et donna son soutien à la campagne de communication pour la parité, avec le logo qu'elle arbora ensuite en épinglette, à côté de ses décorations.
Que dire de plus ? Merci Marcelle. Et nous devons continuer....
PS. toutes celles qui souhaitent évoquer sa mémoire seront les bienvenues ici.
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