Ce président de la Cour des comptes jouait un rôle essentiel, et en toute rigueur, face à notre actuel omni-président, dont il figurait à peu près l'opposé. Forte personnalité humaine et politique, il représentait ce qui reste du gaullisme qu'on appelait social. Il incarnait à droite le sens de la République ; modeste pupille de la Nation il l'a servie jusqu'au plus haut. La "neutralité de l'État" risque cette fois de n'être plus qu'un vieux mythe ; on voudrait bien savoir qui saura dignement présider la Cour des mauvais comptes sarkozistes.
Réflexion faite aussi, cette façon de "faire" de la politique (de la vivre), avec le sens de l'État, de l'intérêt général, de la conviction, de l'indépendance d'esprit, de l'éthique, à droite comme à gauche, cela ne peut inspirer que le respect - et la boîte aux hommages consensuels va s'ouvrir...
Fanchon est pressée de voir des femmes dans cette catégorie : la génération parité d'aujourd'hui n'est pas encore complète. Trop peu nombreuse, trop réduite encore à la gestion ("pour faire leurs preuves"), pour révéler ce genre de personnalités. On en connaît bien sûr, mais qui ne peuvent encore arriver à ce niveau de l'État, hélas. Le poids des pratiques machistes non paritaires ne donne pas cette liberté aux femmes politiques.
Philippe Seguin n'était pas commode, dit-on. Les femmes doivent pouvoir refuser d'être trop commodes.
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